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Dater avec du vaginisme.


J'ai reçu il y a un mois déjà ce message hyper intéressant de l’un.e d’entre vous au sujet des relations éphémères. Sur mes réseaux sociaux comme sur le site, j’ai tendance à valoriser les partenaires qui comprennent et veulent tenir une place importante dans la guérison. Alors même si je tiens à rappeler que plan cul ne signifie pas absence de respect ou d’intérêt, il y a des relations qui impliquent moins d’investissement. Parfois la personne en face n’est pas un allié, ne s’y connaît pas ou on peut simplement ne pas avoir envie de l’impliquer. Dans ces cas-là, on fait comment ?


Un outil pour sélectionner. C’est quelque chose qui revient souvent quand on parle de douleurs pendant l’acte : Les dyspareunies peuvent constituer un filtre clé pour choisir la bonne personne. J’ai déjà lu dans un manuel consacré au vaginisme que les femmes vaginiques étaient généralement en couple avec des partenaires bienveillants. Je pense que la réalité derrière, c’est que oui c’est plus simple de vivre avec une douleur quand en face il y a un intérêt du partenaire. Mais il y a aucune nécessité. Il faut faire attention à ne pas mettre trop d’attentes sur la relation de couple. Tu peux aborder avec légèreté tes douleurs, que ce soit seul.e ou accompagné.e. Communiquer c’est bien, poser ses limites c’est mieux. On parle souvent de communication, pourtant dans un date Tinder ou en sortie de boîte, y’a pas forcément le temps et ce n’est pas grave. L’important n’est pas de tout dire mais simplement d’exprimer l’essentiel : comment tu te sens, quelles sont tes limites et ce dont tu as envie. Faut être assez à l’aise pour dire stop quand c’est nécessaire, parce que supporter la douleur pour faire plaisir à l’autre ne t’apportera probablement que des problèmes. Ta santé physique et mentale sont les choses primordiales que tu dois avoir en tête avant de te lancer. Concrètement comment on fait ? Si sur un site de rencontre tu ne sais pas comment aborder la chose, tu peux simplement lui demander comment il conçoit sa sexualité, et toi dire ce que t’aimes : « j’aime bien ça, après telle pratique vu que je fais du vaginisme c’est moins agréable ». S’il connaît, il comprend, sinon tu peux lui expliquer brièvement. Si tu ne souhaites pas du tout aborder le vaginisme, le mieux est de te préparer pour être à l’aise. Assure toi d’avoir du lubrifiant. Si t’as des crèmes anesthésiantes ou sextoys qui t’aident, tu les amènes. Pose les limites. Et rappel toi qu’un coup d’un soir peut très bien te combler avec une sexualité non pénétrative. Guérir grâce aux coups d’un soir ? Et si je te disais que le coup d’un soir a sa place dans ta guérison ? Laisse-moi t’expliquer. Le vaginisme est provoqué par un certain nombre de croyances sur la sexualité. Ces croyances signifient souvent que le ou la concerné.e associe la pénétration à quelque chose de négatif. Beaucoup d’entre vous ont été éduqué.e.s à valoriser le modèle du couple. C’est l’idée qu’il faut attendre le bon partenaire, le bon moment. Pourtant ça arrive de se retrouver avec du vaginisme alors même qu’on se conforme à ce modèle. En fait, quand tu poses une valeur sur une pratique corporelle, ton inconscient et ton corps l’enregistrent mais pas forcément comme tu le souhaiterais. Tu te dis le sexe c’est mal hors relation, ton corps retient le sexe c’est mal quoi qu’il en soit. Le coup d’un soir peut donc être un bon moyen de s’affranchir de ce type de croyances. Je ne dis pas qu’il suffit de le faire avec un.e inconnu.e pour guérir, loin de là, mais cet article peut être l’occasion de réfléchir au rapport que tu entretiens avec l’acte. Si l’idée de coup d’un soir te bloque, demande-toi pourquoi. Est-ce que c’est parce que tu y attaches certaines valeurs ? Sans même franchir le cap, simplement dé-diaboliser les relations éphémères peut t’aider : car c’est beaucoup plus sain d’entrer dans la sexualité quand tu peux mentalement aborder chacun de ses aspects sans culpabiliser. Pas pour moi ? Et puis, y’a des gens pour qui le faire comme ça, c’est inenvisageable. Et ce n’est pas grave. Ça peut ne pas être pour tout de suite comme pour jamais. Y’a pas d’obligation. Il y a des douleurs qui conditionnent une certaine pratique de la sexualité, mais ça ne veut pas dire pour autant que ce conditionnement est définitif ou doit être vécu négativement. Chaque personne rencontre dans sa sexualité des limites, vaginisme ou non. Si les tiennes sont celles des coups d’un soir, ça ne signifie pas que tu as plus ou moins de valeur(s) qu’un autre. C’est juste de la diversité. So, on retient quoi ? Pose tes limites, préserve ta santé mentale et physique, interroge ton rapport à la sexualité. Tes douleurs peuvent être abordées avec légèreté et si ce n’est pas le cas, il n’y a pas à culpabiliser.

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