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Combien de temps dure la guérison ?

C’est une question qui revient très souvent dans vos messages : En combien de temps tu as guéri ? En combien de temps je peux espérer soigner mon vaginisme ?


Vivre avec des douleurs.


Je me souviens, moi-même, d’un programme de guérison en 3mois que je rêvais de faire, et c’est simplement parce que je n’ai pas eu les moyens financiers d’y accéder que j’ai renoncé. Spoiler : ce n’était pas très clean, et il faut en général se méfier des promesses de guérison. Mais j’étais très séduite par l’idée de me débarrasser de mes douleurs au plus vite, et je n’étais pas la seule.


Il y a un fossé entre certains professionnels (type gynéco, sage-femme, kiné) qui affirment que la guérison prend énormément de temps et qu’il faut s’armer de patience, et ce type de méthode de guérison révolutionnaire. Je pense que d’un côté comme de l’autre, il y a des failles évidentes. Du côté des professionnels, elles se situent pour moi dans la méconnaissance du vaginisme.


On ne peut pas soigner ce que l’on ne connait pas, ou pas suffisamment. Or en termes de dyspareunies, il y a beaucoup de lacunes. C’est dans cette optique que j’avais lancé le sondage (Ps : vous êtes plus de 600 à y avoir répondu, merci beaucoup) et il y a un résultat qui me paraissait intéressant de te partager.





Comme tu peux le voir, les personnes qui vivent très bien leur vaginisme sont en minorité, un résultat peu surprenant. Cependant 10% d’entre vous mettent la note la plus basse, et ça c’est assez révélateur. Les douleurs qui touchent à la sexualité sont encore taboues et très handicapantes pour les concerné.e.s. Et si je déteste que l’on présuppose qu’une personne vaginique n’est forcément pas heureuse et épanouie, les troubles sexuels ont une emprise émotionnelle très forte qu’il est important de prendre en compte. Au-delà de la douleur, le vaginisme ça peut être du stress, de la pression, de la déception, de la fatigue, et c’est normal de ressentir toutes ces émotions et c’est normal de vouloir en sortir.


Concrètement, ça prend combien de temps ?


Mon temps de guérison personnel n’est pas du tout un indicateur, mais ça peut vous donner une idée. J’ai procrastiné de mes 16 à 18ans, je savais quoi faire pour guérir et je n’étais pas motivée. Cependant quand je m’y suis mise, en quelques mois (4 pour être exact), j’ai pu mettre en place une pénétration, sans qu’elle soit douloureuse. Après guérir du vaginisme ce n’est pas simplement mettre un tampon, c’est apprendre à le mettre dans toutes les situations et être à l’aise avec ça. Et c’est important de souligner que la guérison n’est pas linéaire. Si à 6mois j’étais hyper satisfaite, à 8mois j’ai fait une rechute : ce qui est tout à fait sain. Et de la même façon, je suis hyper à l’aise avec moi, mais pas encore avec une gynéco : il y a des plaies qui prennent plus de temps à se refermer.


« Et pour moi, ça prendra combien de temps ? » Je n’ai pas de réponses précises à te donner, la guérison c’est chacun son rythme. Cependant j’ai remarqué en échangeant avec des concerné.e.s, que plus le diagnostic est posé tôt (et la prise en charge personnelle ou avec une professionnelle qu’il implique), plus la guérison arrive vite. Et c’est assez logique quand on y réfléchi. Quand tu multiplies les douleurs, les échecs, les frustrations, ton corps l’enregistre et se bloque encore plus : c’est un cycle. C’est souvent plus simple de soigner rapidement son vaginisme pour une adolescente que pour une femme qui y fait face depuis des années.


Alors si j’avais un conseil à te donner, ce serait de commencer la guérison au plus tôt, sans passer par la case procrastination que j’ai connu, mais si c’est le cas j’ai un article pour toi, ici. J’ai connu une psychothérapeute qui recommandait de se fixer un objectif réaliste et clair « tel mois, je serai guéri ». Je te transmets ce conseil parce que je pense qu’il peut aider certain.e.s. Dans mon cas, me fixer une date est source de pression, c’est pourquoi je t’avais proposé un calendrier de guérison dans l’Ebook sans date qui permet de se concentrer sur les étapes plutôt que sur le timing.


So ?


Quoi qu’il en soit, tu n’as pas à te culpabiliser du temps que tu prends pour te soigner, la culpabilisation pourrait même produire l’effet inverne. Alors un dernier mot : Tu n’es pas seul.e, c’est possible, ça n’a pas forcément à être difficile ou douloureux et si ça l’est, tu n’es pas responsable. Je te dis bon courage et à dans deux semaines,



Xoxo,

Maelle Bizet Sablé.

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